DOCUMENTS. 24?

Sgne de la quatrième page dudit testament, son intention a été et elle veut et entend que ce soit : c Madeleine-Esprit Poquelin, » et au lieu desdits mots : c depuis ladite Grésinde Béjard décédée, » qui sont les mots de la dix-septième ligne et le, premier mot de la dix-huitième de la même quatrième page, elle entend aussi que ce soit les mots : « ladite Madeleine-Esprit Poquelin décédée; » et au surplus qu'elle persiste à vouloir [que] ce qui est porté en sesdits testament et codicile soit exécuté. Ce fut ainsi dicté et nommé par ladite damoiselle testatrice auxdits notaires, et à elle par un d'eux, en la présence de l'autre, lu et relu en ladite chambre sur le devant, où elle est au lit malade, les mêmes jour, heure et an déclarés audit codicile, et a lajdite testatrice déclaré ne pouvoir plus écrire ne signer, sa foiblesse et son mal augmentant toujours, qui l'en empêchent entièrement, de ce faire interpellée par lesdits notaires^f.

Ogier. Moufle.

XLI

1672. — 12 mars.

PROCURATION DB MOLIÈRE A ARMANDE BEJARD.

Minutes de M* Emile Jozon.

Par devant les notaires du Roi au Châtelet de Paris soussignés, fut présent Jean-Baptiste Poquelin Molière, valet de chambre ordinaire du Roi, demeurant à Paris, rue Saint-Thomas du Louvre, paroisse Saint-Germain l'Auxerrois, lequel a fait et constitué sa procuratrice générale et spéciale damoiselle Grésinde Réjard, sa femme, laquelle il a autorisée pour Peffet et validité de ce qui sera par elle fait en vertu de la présente, à laquelle il a donné pouvoir et puissance d'assister en leurs noms à la levée du scellé qui a été apposé par le commissaire Denis sur les biens demeurés après le décès de défunte damoiselle Marie-Madeleine Béjard, sœur de ladite damoiselle pro^ curatrice, et de laquelle elle est habile à se dire et porter héritière ou légataire universelle usufruitière, suivant le testament de ladite défunte, comme aussi à l'inventaire et description qui sera fait des_ dits biens, et à cet effet bailler tous consentements, etc., et généralement faire pour raison de ce que dessus tout ce que ladite damoiselle procuratrice verra bon être, etc.

1. Madeleine Béjard vécut encore jusqu'au 17 février.



	DOCUMENTS. 24?

	Sgne de la quatrième page dudit testament, son intention a été et elle veut et entend que ce soit : c Madeleine-Esprit Poquelin, » et au lieu desdits mots : c depuis ladite Grésinde Béjard décédée, » qui sont les mots de la dix-septième ligne et le, premier mot de la dix-huitième de la même quatrième page, elle entend aussi que ce soit les mots : « ladite Madeleine-Esprit Poquelin décédée; » et au surplus qu'elle persiste à vouloir [que] ce qui est porté en sesdits testament et codicile soit exécuté. Ce fut ainsi dicté et nommé par ladite damoiselle testatrice auxdits notaires, et à elle par un d'eux, en la présence de l'autre, lu et relu en ladite chambre sur le devant, où elle est au lit malade, les mêmes jour, heure et an déclarés audit codicile, et a lajdite testatrice déclaré ne pouvoir plus écrire ne signer, sa foiblesse et son mal augmentant toujours, qui l'en empêchent entièrement, de ce faire interpellée par lesdits notaires^f. Ogier. Moufle.

	XLI 1672. — 12 mars. PROCURATION DB MOLIÈRE A ARMANDE BEJARD. Minutes de M* Emile Jozon. Par devant les notaires du Roi au Châtelet de Paris soussignés, fut présent Jean-Baptiste Poquelin Molière, valet de chambre ordinaire du Roi, demeurant à Paris, rue Saint-Thomas du Louvre, paroisse Saint-Germain l'Auxerrois, lequel a fait et constitué sa procuratrice générale et spéciale damoiselle Grésinde Réjard, sa femme, laquelle il a autorisée pour Peffet et validité de ce qui sera par elle fait en vertu de la présente, à laquelle il a donné pouvoir et puissance d'assister en leurs noms à la levée du scellé qui a été apposé par le commissaire Denis sur les biens demeurés après le décès de défunte damoiselle Marie-Madeleine Béjard, sœur de ladite damoiselle pro^ curatrice, et de laquelle elle est habile à se dire et porter héritière ou légataire universelle usufruitière, suivant le testament de ladite défunte, comme aussi à l'inventaire et description qui sera fait des_ dits biens, et à cet effet bailler tous consentements, etc., et généralement faire pour raison de ce que dessus tout ce que ladite damoiselle procuratrice verra bon être, etc. 1. Madeleine Béjard vécut encore jusqu'au 17 février.